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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 18:01

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        Le bus s'arrêta face à l'hôtel de ville. Elle était assise côté fenêtre, la tête posée sur le carreau, elle rêvait: elle aimait imaginer l'avenir. Tout le monde se pressait pour descendre, il faisait encore nuit dehors, la ville brillait par ses lampadaires et vivait par tous ces bruits. Lou descendait les marches en adressant l'habituel «Au revoir!» au chauffeur. Tout de suite elle ressentit un frisson la parcourir à cause du changement de température, alors elle mit ses mains dans ses poches en espérant avoir plus chaud. Autour d'elle plein d'autres enfants grouillaient, contents de revoir leurs amis, ils riaient déjà... Elle, marchait seule, le regard sur eux, le visage sans expression. Elle avait alors éteint sa musique, et observait tout ce qui se passait, c'était une habitude, une occupation.

 

        La chaussée était recouverte de petits et gros pavés, entourée d'arbustes. Lou n'arrivait pas bien à avancer dans cette foule, sa petite taille ne lui permettait pas de voir vers où elle se dirigeait, elle n'osait pas pousser ces garçons qui l'avait toujours impressionnée et qui tous les matins restaient tranquillement en plein milieu du passage. Ils étaient tous la cigarette à la main dont la fumée l'a faisait tousser, elle tentait alors de ne pas respirer. Ces jeunes parlaient fort et crachaient à leurs pieds, ils avaient tous un air fatigué et malade. Quand elle eut réussi à se sortir de cette troupe, elle souffla enfin. La Plaine de Pontivy était remplie par les bus et par le marché qui se mettait en place. Deux jeunes filles brunes couraient l'une vers l'autre en riant, elles se prirent dans les bras et repartaient ensemble. Lou les fixa jusqu'à ce qu'elles arrivent à leur navette au milieu de la Plaine. Adossé à une barrière, un couple s'enlaçait tendrement, Lou aurait aimé avoir les mêmes cheveux blonds et bouclés que cette fille qui semblait si amoureuse qu'elle en oubliait son amie qui l'appelait.

 

        Lorsque Lou arriva à la statue du Général de Lourmel elle aperçut sur les marches un mendiant dont la barbe était jaunie par le tabac, le visage marqué par le temps passé dehors, se faisait contrôler ses papiers par la police municipale, elle avait de la peine pour cet homme qui avait un air innocent et triste. Elle ainsi que d'autre personnes traversèrent le passage piéton et prenaient l'Avenue Napoléon I, les mégots et chewing-gums habillaient le trottoir, la lumière du Crédit Agricole éclairait sur le passage piéton, Lou le traversa pour aller dans la rue Saint-Jory. La chaussé était faite de sable, ce qui salissait ses nouvelles chaussures. Quand elle arriva au niveau du lycée Joseph Loth, elle aperçut sa copine Justine de maternelle qui lui fit un sourire. Il n'y avait pas beaucoup de lycéens qui étaient restés attendre dehors, elle se dit alors qu'ils avaient eu sûrement froid, elle entra donc par la grille bleue du lycée.pavés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lou se dirigea vers la première porte du batiment puis descendit les marches jusqu'à atteindre son casier qui se situait au sous sol, dans le couloir des matières scientifiques. L'endroit était désert, il n'y avait personne, aucun bruit.

Elle trouva cela normal, il n'était que sept heures trentre du matin...

Elle remonta les escaliers pour aller jusqu'à sa salle de cours. Il n'y avait toujours personne.

Lorsqu'elle traversa le couloir, inquiète, elle se demanda si sa montre était a l'heure. Elle cherchait une horloge, elle en trouva une mais celle-ci ne fonctionnait plus.

Arrivée devant la salle de mathématiques, elle frappa à la porte et attendit qu'on lui dise d'entrer, mais rien... Lou tenta de regarder par la petite fenêtre mais elle était bien trop petite. Il n'y avait toujours pas de bruits dans l'établissement. La jeune fille faisait des allées-retours dans le couloir dans l'espoir d'y trouver quelqu'un, mais personne... Alors elle décida d'aller à la vie scolaire.

 

Quand elle arriva dans le hall, elle entendit un bruit de pas dérrière elle, elle se retourna puis hurla...Ce n'était qu'une statue un peu plus grande qu'elle, celle ci représentait une femme. C'était une statue qu'elle n'avait d'ailleurs jamais vue, l'adolescente lui trouvait quelque chose d'étrange comme si la statue l'observait, la surveillait... Lou en avait la chair de poule!

 

Lorsqu'elle arriva à la vie scolaire, elle se permetta d'entrer dans le bureau, mais il n'y avait personne, les volets étaient fermés et il n'y avait pas de lumière... De plus en plus inquiète la jeune lycéenne monta à l'internat, regarda à l'interieur de toutes les chambres mais toujours rien!

L'élève décida donc de quitter le lycée afin de rencontrer en ville des personnes pour comprendre ce qui se passait. Elle trouvait étrange qu'elle soit la seule personne dans le lycée surtout que celui-ci était ouvert car elle y était rentrée comme tous les matins. Lou traversa les couloirs en marchant vite et regardait autour d'elle. Elle essaya d'ouvrir la porte par laquelle elle était entrée ce matin mais pas moyen, celle-ci était fermée à clef. Son angoisse grandissait.

Elle se dirigea vers la porte du hall lorsqu'elle entendit un grincement comme si quelqu'un descendait les escaliers mais elle ne voulut même pas vérifier qui était-ce, elle avait vraiment trop peur. Elle se précipita alors si vite vers la porte qu'elle fit une chute.

 

Quand elle essaya de se relever, elle vit une main, une main tendue vers elle. Cette main était toute blanche, comme plâtrée mais qui pouvait bougée...Elle leva complètement la tête et vit la même statue que tout à l'heure, là, juste à côté d'elle...Paniqué, elle rampa jusqu'à la porte, se leva pour l'ouvrir mais celle si aussi était fermé à clef, tellement affolé, Lou tapait et tentait de pousser cette porte en criant, des larmes de peur coulaient sur son visage terrifié!

 

Lou ne savait plus quoi faire. Quand elle se retourna pour faire demi-tour, cette statue si effrayante mais qui n'avait pas l'air de lui vouloir du mal n'était plus là... Elle cherchait l'étrange statue du regard, sa peur faisait battre son coeur de plus en plus fort. Alors, elle prit immédiatement son téléphone pour joindre ses parents, elle tomba sur le répondeur. Lou téléphona à plusieurs proches mais rien... comme si elle était seule au monde. Elle n'était pas folle, elle était sur d'avoir vue cette créature!

Son visage était plein de sueur, sa respiration s'accélerrait. La jeune fille ne se sentait pas bien, elle avait des vertiges et un mal de crâne horrible. Elle sentit alors sont corps s'écrouler puis plus rien, le noir complet...

 


Lorsqu'elle ouvra ses yeux tout doucement, un flou l'empêchait de voir correctement. Quelque chose était posé autour de sa bouche ce qui la génait, une sonnerie retentissait puis une voie...

 

- Mademoiselle! Mademoiselle! Est-ce que vous m'entendez?

 

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commentaires

2
Assez bon texte (mais quelques fautes ; revoir la conjugaison du PASSE SIMPLE, surtout !...). La peur y est bien présente, mais le doute entre deux explications possibles pas assez, en revanche.
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M
Cadre réaliste bien mis en place et bien développé.<br /> Reste à corriger les fautes (nombreuses ; surtout quand il s'git de conjuguer au Passé Simple !... )
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