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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 06:41

Paris – Brest

 

 

Un écrivain :

           

            Le roman Paris – Brest fut écrit par Tanguy Viel. Celui est né à Brest en 1973 et à vécu une partie de sa vie à Tours. Il a notamment été pensionnaire de la Villa Médicis durant les années 2003 et 2004. Il a notamment obtenue le prix de la Ville de Carhaix pour le roman Paris – Brest.

Tanguy Viel à notamment écrit Le Black Note ( 1998 ), L’Absolue Perfection du crime

( 2001 ) ou encore Maladie [ qui remporta le prix Fénéon ( 2002 ) ]. La quasi-totalité de ses romans furent édités aux  « Edition de Minuit ».

 

Un titre :

 

       Pourquoi le titre «  Paris – Brest » ? Ce titre est tout bonnement les deux villes où le narrateur et personnage principal à habité. Brest, durant son enfance et Paris, à l’âge adulte. D’une autre façon, ces deux villes signifie son avant et son après. De plus, mise à part les informations essentielles à la compréhension du récit ( ainsi que le roman de famille [ IIème partie, chapitre deux ), la quasi-totalité du roman relate et fait référence à un trajet, effectué le 20 décembre 2000, à l’occasion de Noël, qu’effectuera le narrateur pour rejoindre ses parents en Bretagne. En quelque sorte, ce trajet symbolise la liaison entre sa vie adulte et ses souvenirs, son avant et son après.

 

 

Une composition :

 

       La composition du roman «  Paris – Brest » s’établie sur 4 parties comprenant au minimum 3 chapitres chacun. La première partie introduit le roman ainsi que ses informations importantes ( personnages principaux ) à la bonne compréhension de la situation et notamment l’histoire, plutôt insolite, de la famille ( les 18 millions d’euro positifs d’héritage de la grand-mère, Marie-Thérèse, et les 14 millions négatifs du club de football brestois, dirigé par son père. ). La seconde partie, elle, est une partie de transition où est notamment introduit le roman de famille. La troisième partie quand à elle développe les relations du narrateur-personnage principal avec le plus important des personnages secondaires, le « fils Kermeur ». De plus, cette partie racontera le vol d’argent de la grand-mère effectué par le narrateur et le fils Kermeur et sera la partie du retour des parents en Bretagne, après un exil de 3 ans dans le Languedoc-Roussillon. Ceci sera l’évènement annonciateur de la quatrième et dernière partie du roman. Celle-ci, pour sa part, raconte la visite du personnage principal chez ses parents pour Noël. Ce sera aussi la fin des secrets, des non-dits mais aussi très certainement, la dernière fois que le personnage principal reverra ses parents.

 

 

 

Une histoire :

 

       La particularité du roman «  Paris – Brest »  est qu’en son sein, aucune réelles et durables intrigues n’y est développé. La totalité des faits anodins du roman se présente sous forme d’anecdotes de la l’histoire de cette famille, la rendant quelque peu insolite. Parmi ces « anecdotes » figure notamment :

                       

-          La fortune de la grand-mère et notamment la façon dont elle l’a reçue.

-          Le trou fiscal du club brestois engendré par le père.

-          Le vol d’une partie de la fortune de la nonagénaire engendré par son petit fils et son  «  ami  ».

 

            Seul deux autres faits, qui ne sont pas réellement des intrigues, sont développés tout au long du récit :

 

-          La relation entre le personnage principal et le « fil Kermeur » ainsi que la relation triangulaire entre ceux-ci et du narrateur.

-          Le roman de famille.

 

 

            Comme vous pouvez le constater, les thèmes abordés durant ce récit sont : les relations, la famille et l’argent.

 

 

Un contexte :

 

       Le cadre spatio-temporel du récit de «  Paris –Brest » se passe à l’approche des fêtes de Noël de l’an 2000 à Brest et une très mince partie à Paris.

 

 

 

Des personnages :

 

       L’ensemble du roman «  Paris – Brest » est narré du point de vue interne du narrateur, qui, si vous avez lu les informations ci-dessus, est à la fois le personnage principal [formulation maladroite] . Ce personnage est de ce qu’il y a de plus banal et anodin bien qu’il paraît un brin naïf et surtout influençable et donc : soumis. Les autres personnages importants sont «  fils Kermeur » et la mère du narrateur. Le fils Kermeur est la caricature du mauvais ami, de la mauvaise fréquentation. Voleur, manipulateur, peu clair, il n’incite pas à la rencontre. La mère du narrateur est, quant à elle, une femme aigrie, profiteuse et terriblement soucieuse de son apparence envers les autres. De plus, envers son fils, elle n’est que peu sympathique. Enfin, particularité  même de ce roman est que les personnages secondaires du roman ne sont que des personnages indirectement liés avec l’histoire insolite de la famille ( l’héritage de la grand-mère et le trou fiscal du père ), ce qui est paradoxal puisque ce roman est, basé sur des fais vrais ou non, un roman de famille. S’ajoutant à cela une particularité notable de ce récit : les personnages sont réduis à un minimum de descriptions. De ce fait, pour la plupart, nous ne connaissons ni leur prénom, ni leur nom de famille, ni leur âge, ni toute chose bénignes aidant à la représentation possible que nous pouvons nous faire d’un personnage. Tout est écrit de telle sorte que, comme le lecteur lis le roman du point de vue du narrateur, nous sommes sensés déjà connaître les autres acteurs du roman et qu’il est bien sûr inutile d’en refaire une description. Pour autant, l’écrivain à reproduit pour les personnages importants et autre que le narrateur, des caricature comportementales d’être humain  ( le mauvais ami, la femme profiteuse… ), ce qui permet, intuitivement, de cadrer chaque personnage d’une façon concrète. L’absence de descriptions n’entrave donc nullement la représentation de personnages et par conséquent, la compréhension du récit.

 

 

D’un courant réaliste :

 

       L’œuvre littéraire de Tanguy Viel « Paris – Brest » à très explicitement hérité du mouvement réaliste. La réalité y est présentée d’une façon objective. De plus, le récit ne raconte pas une histoire aux personnages atypiques à la destinés fantastique, tout du moins hors du commun. Non. Juste la vie d’une famille brestoise, qui certes, à un passé plus singulier que d’autre ( sinon, quel intérêt d’en faire un roman ? ) . Enfin, comme dans chaque roman réaliste, l’auteur à un objectif. Dans celui-ci, l’auteur cherchera à montrer sa famille et exprimer les problèmes vis-à-vis de l’argent et montrer à quel point il n’aime pas sa famille.

 

Une vision du monde :

 

       La vision du monde, la façon de le voir et sa réalité est tout simplement : réaliste. Tout en présenté à l’instar de la vie réelle. Telle que nous la connaissons. Rien n’est manichéen : tout est gris. Certaines personnes sortent pour oublier, les mères ne sont pas toujours de bonnes mères, on ne choisit pas toujours les bons amis. Cependant, tout est supportable, vivable et par-dessus tout, tangible. C’est l’existence, c’est la routine, c’est la vie.

 

 

 

 

Un style :

 

       « Il paraît, après la guerre, tandis que Brest était en ruines, qu’un architecte audacieux proposa, tant qu’a reconstruire, que tout les habitants puissent voir la mer : on aurait construit la ville en hémicycle, augmenté la hauteur des immeubles, avancé la ville au rebord de ses plages. En quelque sorte on aurait tout réinventé. On aurait tout réinvité, oui, s’il n’y avait pas eu quelques riches grincheux voulant récupérer leur bien, ou non pas leur bien puisque la ville était en cendre, mais l’emplacement de leur bien. Alors à Brest, comme à Lorient, comme à Saint-Nazaire, on n’a rien réinventé du tout, seulement empilé des pierres sur des ruines enfouies. Quand on arrive à Brest, ce qu’on voit c’est la ville un peu blanche en arrière-fond du port, un pue lumineuse aussi, mais plate, cubique et aplatie, tranchée comme un pyramide aztèque par un coup de faux horizontal. Voilà la ville qu’on avec quelques autres la plus affreuse de France… »

 

            Cet extrait, le début du livre, annonce parfaitement le style de l’auteur. Un style maladroit. Il est vrai, il ne suffirait de grand-chose, ajouter virgules par-ci, réduire phrase par là, pour en tirer un style digne de  la langue française. Mais ce si petit, ce si simple, ce si malheureux effort n’est pourtant point accomplis ; bien triste à dire. De ce fait, cet un style, par rapport à l’envie de lecture, que l’on pourrait qualifier : de neutre. Lisez ! Il n’est pas déplaisant d’y procéder mais, après une pause,  lorsque qu’il faut s’y remettre, aucune envie, aucun désir, aucune excitation ne vient envahir le lecteur, prêt à fondre sa corps et âme sur encre et papier pour y découvrir un monde nouveau, un monde inconnue, un autre monde.

            Pour ma part, mon ressenti vis-à-vis de la stylistique de l’œuvre est mauvaise et j’affirme qu’elle gâche pleinement le récit et son accroche face au lecteur.

 

Mon avis :


       A
travers ce roman, je reconnais que moult choses mon très sincèrement déplu tel le style ou encore le déroulement de l’histoire… Néanmoins, j’affirme que ce roman possède cependant, des points positifs. J’en nommerais trois :

 

-          La réalité du monde. Le récit traduit remarquablement une réalité de la vie : la routine, qui cependant, n’est pas déplaisante à lire.

-          La construction romanesque. Le roman évolue sur peu de chose et notamment en peu de temps. Toutefois, ceci n’entrave pas la lecture du lecteur et donne une approche positive conte tenu de la qualité d’écrivain de l’auteur.

-          Le contenu. J’ai été très fortement et agréablement surpris lorsque que j’ai lu le livre et remarqué la présence d’une quasi-absence de descriptions allant jusqu’à omettre le besoin de nommer les acteurs du récit et que pourtant, ceci n’entravant nullement la compréhension du récit.

 

 

        

            Bien que les choses à redire soient nombreuses, je ne citerais que les trois majeures :

 

-          Un style à revoir. Pour ma part, je trouve que le style gâche simplement tout. C’est un style plat. Cependant, je ne m’étendrai pas une nouvelle fois sur la question, le tout étant développé dans la rubrique ci-dessus.

-          Un développement peu étoffé. En ce qui me concerne, j’ai été déçu du développement de l’histoire et notamment de son manque d’approfondissement. L’histoire, racontée à sa façon, est tout à fait intéressante. Malheureusement, le manque d’’étoffage du récit gâche celui.

-          Des développements inutiles. A l’opposé de la remarque ci-dessus, certains développements sont, quant à eux, inutiles. ( ex :l’amitié avec le fils Kermeur ). Certains détails sont intensément rabâchés à l’extrême alors que justement : ce sont des détails.

 

 

            En bref, je trouve que ce roman est assez pathétique et ne mérite pas grand attachement. Cependant, nous pouvons en tirer une leçon de vie : Rien n’est noir, rien n’est blanc, tout est gris clair ou gris foncé.

 

 

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commentaires

M
<br /> Une analyse assez minutieuse et certes pas dénuée d'intérêt d'un roman que tu n'as pas apprécié.<br /> Il est tout de même assez drôle, je trouve, que ce soit au moment où tu reproches à son auteur un style déplaisant (à ton goût) que tu en viennes toi-même à multiplier les formulations maladroites<br /> et les phrases mal construites !...<br /> Mais il est vrai que ta prose n'a pas encore eu l'honneur d'être éditée par les prestigieuses "éditions de Minuit" !<br /> Pour cela, il convient de l'améliorer encore :<br /> tu peux toi-même avoir du style, certes : mais il demeure encore parfois bien bancal !...<br /> <br /> <br />
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